Plus de 100 000 substances chimiques circulent à présent dans l’air, la plupart sont sans conséquence pour la santé mais certaines contribuent au développement d’allergies, de l’asthme, voir d’infertilité et de cancers. Cette pollution concerne l’air que nous respirons tous les jours dans la rue mais aussi dans les transports, les bureaux, les écoles et nos logements. Nous passons plus de 80% de notre temps à l’intérieur d’un bâtiment.
Les Meilleurs moniteurs de qualité de l’air [Guide d’achat 2021]
Les Meilleurs Purificateurs d’air [Guide d’achat 2021]

Certaines mesures prises à l’échelle nationale (Grenelle I) et européenne (REACH – Champ d’application de la nouvelle réglementation européenne sur les substances chimiques) vont dans le sens d’une réglementation et d’un durcissement mais cela reste largement insuffisant pour lutter contre ce nouveau fléau. Dans ce dossier nous abordons les principales causes de pollution des logements et les solutions qu’il convient d’apporter pour rester en bonne santé.

La qualité de l’air intérieur peut être défini par la nature et la concentration de composés organiques volatils (COV), de polluants gazeux dont le diamètre est égal ou inférieur à 10 micromètres (PM10) et de particules de matières fines dont le diamètre est égal ou inférieur à 2,5 micromètres (PM 2.5). Pour vous aider à connaître le taux de pollution de l’air de votre logement, nous avons sélectionné pour vous les meilleurs moniteurs de qualité de l’air.

Quelles sont les principales causes de pollution des logements ?

Si la plupart des études environnementales portent sur la pollution atmosphériques, de plus en plus d’études épidémiologiques mettent en évidence les liens entre l’environnement domestique et la santé. Les scientifiques qui étudient la qualité de l’air que nous respirons à l’intérieur des espaces publics et privés soulignent la dangerosité de l’interaction des différents polluants entre eux, qu’ils soient d’origine biologiques, chimiques ou particulaires. Leur conclusion est sans appel : l’air que nous y respirons chez nous est encore plus mauvais que l’air extérieur.

Les principales causes de pollution peuvent être classées dans deux grandes familles : – les composés organiques comme le pollen, les moisissures et les acariens –  les produits chimiques comme le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV).

Les polluants biologiques

L’exposition aux agents biologiques (et microbiologiques) est un sujet de santé majeur. Ces composés organiques présents dans l’environnement domestique favorisent les risques d’apparition de troubles respiratoires comme l’asthme et les rhinites allergiques. La concentration de ces bioaérosols dans l’air intérieur est variable selon chaque logement.

Ils proviennent d’organismes vivants qui prolifèrent pour de multiples raisons : augmentation de la température à l’intérieur des logements, humidité, diminution de la ventilation et manque d’entretien des équipements. La chaleur et l’humidité favorisent notamment le développement de champignons, de moisissures (présentes dans ⅓ des logements) et surtout d’acariens. Les acariens sont responsables à eux-seuls de 50% des cas de maladie allergique respiratoire. Ces pneumallergènes sont également liés à la présence d’animaux de compagnie (en particulier du chat) et de plantes et végétaux, qu’ils soient polliniques ou non comme les Ficus.

Les polluants chimiques et COV

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore qui provient de la combustion incomplète de charbon, de bois, de gaz ou de fioul. Sa présence est liée à la vétusté ou au mauvais entretien de l’appareil de chauffage domestique. Les oxydes d’azote (NOx) sont composés pour l’essentiel de monoxyde d’azote (NO) et  de dioxyde d’azote (NO2) qui proviennent d’appareils utilisés pour le chauffage, le chauffe-eau et la cuisson.

Etiquette d'émissions de polluant dans l'air intérieur

Les composés organiques volatils ou COV sont des substances chimiques largement utilisés dans la fabrication de produits de construction, de matériaux d’aménagement et de décoration. Ces composés chimiques s’évaporent progressivement à température ambiante et contaminent l’air intérieur. Les dangers pour la santé sont connus depuis de nombreuses années et les produits de construction et de décoration font l’objet d’un étiquetage obligatoire sur le niveau d’émission en polluants volatiles depuis le 1er janvier 2012.

Un rapport de l’Anses publié en 2015 souligne la dangerosité de certaines substances présentent dans l’ameublement. Les désodorisants d’intérieur, les bougies, l’encens, les diffuseurs et autres sprays sont également sources de polluants volatils tels le benzène et le formaldéhyde un gaz irritant potentiellement cancérigène. Selon une étude de l’association de consommateurs Que Choisir menée en 2010, 100% des logements et locaux en contiennent dont ¾ à des doses supérieurs à 10 μg/m3 qui est le niveau maximum recommandé par l’OMS. L’utilisation d’un simple spray de désodorisant suffit à faire passer le taux de formaldéhyde de moins de 10 μg/mà 30 μg/m3 sur une durée de 30 minutes. Ce polluant expose l’individu à des troubles pulmonaires voir des risques de cancer sur le long terme.

Les autres sources de pollution

De nombreuses autres sources de pollution de l’air existent comme le plomb, l’amiante et le radon. Le tabagisme passif est le premier des polluants dans un logement. La fumée est composée de 3000 substances dangereuses pour la santé. La nicotine et le plomb ont des effets néfastes sur le système nerveux, l’oxyde de carbone diminue l’oxygène dans le sang, l’oxyde d’azote, les goudrons et les particules sont particulièrement toxiques et favorisent le cancer.


3 sources de COV dans votre maison

Les matériaux de construction. Les produits chimiques contenus dans les différents matériaux de construction peuvent générer de la pollution dans votre maison. On en retrouve principalement dans les produits en bois composite (le bon vieux bois aggloméré) à cause des plastiques et adhésifs chimiques qui lient les différents éléments entre eux; les panneaux en bois pour le revêtement du sol ou des meubles; le linoléum et revêtements de sol en vinyle; les isolants de maison comme la fibre de verre, la mousse de polyuréthane et le polystyrène sont généralement traités avec des produits chimiques ignifuges.

Application d'une teinture au pinceau sur une planche en bois

Nous incluons dans les matériaux de construction la peinture qui peut avoir un fort impact sur l’augmentation des niveaux COV dans l’air. Certaines peintures émettent des COV uniquement lorsqu’elles sont encore fraîches tandis que d’autres continueront à polluer l’air longtemps après avoir séchées.

L’ameublement. De nombreux meubles vendus dans le commerce utilisent du bois composite ainsi que des teintes et résines chimiques pour les rendre plus beaux et résistants. Attention aux fauteuils rembourrés en mousse, aux tissus ignifuges et surtout à la moquette et aux tapis qui regorgent pour la plupart de formaldéhyde et d’éthylbenzène contenus dans le support en polyvinyle ou en latex. Préférez un tapis naturel et sans colorant chimiques. Les matelas à mémoire de forme est bien souvent composé de polyuréthane, un polymère plastique dangereux utilisé notamment dans l’isolation.

Les produits de nettoyage. Une maison bien propre, ça se sent. Pourtant, bien souvent, plus vos produits d’entretien sentent fort, plus ils sont chargés en produits chimiques. Préférés les produits de nettoyages écologiques pour le ménage de routine, ils émettent moins de COV. Si vous devez utiliser un produit chimique pour éliminer certaines traces et saletés incrustées, pensez à bien aérer votre logement pendant et après. 


Quelles sont les solutions pour améliorer la qualité de l’air ?

Après avoir dressé ce tableau (assez sombre il faut le reconnaître), il est temps de réagir avec discernement. Des solutions existent pour diminuer notre exposition aux polluants intérieurs et ne pas impacter notre capital santé. Nous avons dressé une liste de recommandations qui bien souvent coulent du bon sens. Elle n’a rien d’officielle et n’est proposée qu’à titre indicatif. Si vous avez d’autres solutions, n’hésitez pas à partager avec nous votre retour d’expérience dans les commentaires.

Sachez ce qu’il y a dans l’air que vous respirez

Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, il faut d’abord pouvoir surveiller son niveau de pollution. La meilleure façon de comprendre comment la qualité de l’air affecte votre santé est de détecter les sources de pollution. Un moniteur de qualité de l’air comme le Temtop M10 permet de suivre en temps réel plusieurs facteurs comme l’humidité, les particules PM 2.5 et les composés organiques volatils. Cet appareil est un préalable indispensable qui vous permet de trouver les solutions adéquats et protéger la santé de votre famille.

Ventilez votre logement

Les logements récents concentrent plus de polluants chimiques que l’ancien. L’augmentation du coût de l’énergie dans les années 1970 a entraîné un changement dans les pratiques de construction des logements. Depuis les années 2000, les habitations sont conçues pour être encore plus éco-énergétiques et étanches. Bien sûr cette recherche d’efficience est louable mais la ventilation ainsi réduite a entraîné la concentration de polluants intérieurs qui représentent un aujourd’hui un réel danger pour la santé. La concentration en polluants est différente en fonction du renouvellement de l’air.

Limitez la présence de COV dans votre habitat

La plupart des études indiquent que la réduction de sources de pollution intérieur associée à une meilleur ventilation améliorent la qualité de l’air. Choisissez vos produits en fonction de l’étiquetage obligatoire dans le cas de produits de construction et de décoration. Préférez des produits d’entretien écologiques ou alternatifs moins chargés en produits chimiques. Stocker vos peintures, colles et solvant dans un abris ou dans votre garage.

Evitez d’acheter des meubles en bois agglomérés. Laissez vos produits neufs fraîchement déballés à l’extérieur ou dans le garage ou à défaut ventilez la pièce au maximum en ouvrant les fenêtres pour évacuer les gaz nocifs.

Filtrez les particules dans l’air avec un purificateur

Dans certains cas, l’achat d’un purificateur d’air peut améliorer la qualité de l’air. Son utilisation peut être recommandée pour les asthmatiques et les personnes souffrant d’allergies saisonnières. Les purificateurs d’air rendent votre espace de vie plus sain et plus confortable. Un purificateur est équipé d’un filtre à particules qui absorbe les odeurs, les bactéries, les particules fines, le pollen ou encore les moisissures. Nous avons longuement étudié les performances de ces appareils dans notre sélection des meilleurs purificateurs d’air. Ils sont désormais proposés à des prix raisonnables ce qui permet de choisir un purificateur principal pour le salon et un autre plus petit pour une chambre. Parmi nos recommandations on vous conseille le purificateur Rowenta Pure Air.


Sources consultées
Pollution air intérieur et santé (PDF), Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA)
Particules en suspension, Wikipedia
Qualité de l’air ambiant et santé, Organisation Mondiale de la Santé
Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, Oqai.fr
Indoor Air Quality, Kaiterra (Eng)

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