Choisir une lampe de bureau peut sembler simple, mais malheureusement, ce n’est pas le cas. L’éclairage est à la fois une science et un art. Cet objet technique et esthétique joue un rôle important à la fois pour le confort de travail et pour la décoration intérieure. On va s’attacher ici à présenter les aspects techniques qui améliorent la qualité de l’éclairement de son espace de travail.

Lorsque l’éclairage est trop faible, le système oculaire a tendance à compenser et les yeux se fatiguent. Les conséquences sont de deux ordres, d’abord une baisse de concentration et de productivité, puis des problèmes de vue et à terme le développement de la myopie. Pour bien choisir sa lampe de bureau, plusieurs facteurs sont à prendre en compte et c’est ce qu’on va voir en détail dans cet article.

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Guide pour améliorer son espace de travail

Un éclairement adapté

L’éclairage de votre espace de travail doit être confortable et suffisant, pour éviter toute fatigue visuelle et réduire au maximum les problèmes de vue. Pour éclairer une zone de manière efficace et créer un espace convivial, accordez l’éclairement général de la pièce avec celui de votre espace de travail.

Prenez également en compte le style d’aménagement de la pièce. A éclairage identique, un espace composé de meubles blancs et d’un sol clair n’a pas le même rendu qu’une pièce chargée de meubles imposants avec une parquet en bois foncé.

En comprenant le rôle de quelques éléments clé, vous allez pouvoir estimer la quantité d’éclairage nécessaire comme un véritable spécialiste. Produire une lumière homogène pour éviter les contrastes n’a jamais été aussi simple ! 


Le flux lumineux minimum à respecter

Adaptez la puissance d’éclairage en fonction de vos activités : vive pour la bureautique, diffuse pour la lecture. Le Code du Travail (art. R. 232-7 à R. 232-7-10) par exemple précise les règles à suivre sur la quantité d’éclairage nécessaire pour un bureau. On y trouve certaines généralités comme l’article R232-6-1 qui indique que “l’éclairage doit être conçu et réalisé de manière à éviter la fatigue visuelle, ainsi que les affections de la vue qui en résultent” ou encore que “Le niveau d’éclairement doit être adapté à la nature et à la précision des travaux à exécuter” (R4223-5).

Certains articles apportent des précisions comme l’article R. 235-5 qui définit l’éclairage minimum par type d’activité. Dans le cas qui nous intéresse (les travaux de bureau dans un lieu de travail en continu), le Code du Travail précise que l’éclairement minimum à respecter doit être de 425 lux. A titre de comparaison, l’éclairage minimum recommandé pour une tâche visuelle basique est de 175 lux, tandis que le poste de mécanique de précision monte jusqu’à 1 250 lux. On le voit, plus un travail requiert de la précision, plus le nombre de lux doit être élevé.

Le lux, qu’est-ce que c’est? Le flux lumineux d’une ampoule est donné en lumens (unité de puissance lumineuse), mais pour mesurer le confort visuel, on utilise l’unité lux qui correspond à l’éclairement lumineux répartie également sur une surface.

Le Code du Travail est complété par la Norme Européenne EN 12464-1 qui prescrit les exigences d’éclairage sur des lieux de travail intérieurs pour l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Selon la norme en vigueur, l’intensité lumineuse idéale pour un espace de travail bureau est de 500 lux.


Les différents types d’ampoules (durée de vie, faible consommation, qualité de lumière)

Il existe plusieurs types d’ampoules, avec chacune ses propres caractéristiques: ampoule à incandescence, halogène, tube fluorescent et LED. Depuis 2012, la réglementation européenne interdit l’usage d’ampoules à incandescence à cause d’une durée de vie limitée (1000 heures) et d’une consommation énergétique forte. Plus performantes, les ampoules éco-halogènes 230V les ont remplacées mais en 2018, elles ont à leur tour été retirées du marché pour des raisons similaires. Les ampoules à technologie fluocompacte apportent un rendement économique substantiel et une longue durée de vie (environ 10 000 heures). Toutefois, elles contiennent du mercure polluant, elles diffusent une lumière blafarde peu agréable, et enfin elles génèrent des champs électromagnétiques interdisant leur utilisation à moins d’1 mètre de distance. Enfin, les ampoules LED sont un peu plus chères mais leur durée de vie est incomparablement plus longue (50 000 heures). Décriés à leurs débuts pour leur manque d’intensité, les progrès récents permettent désormais aux meilleurs modèles LED d’afficher des rendements lumineux quasi équivalents aux tubes fluorescents qui font figure de référence absolue.

Retenez que chaque technologie d’ampoule à une puissance et un rendement énergétique différent. Une même technologie peut également avoir des gaps en fonction de la conception et de la qualité des matériaux utilisés.


La qualité de l’éclairement et ses critères techniques

Un bon éclairage ne se limite pas à la seule intensité de lumière (lumen) et au flux lumineux (lux). Pour favoriser le confort et la qualité, une solution d’éclairage doit reproduire les caractéristiques propres à la lumière naturelle. C’est à ce niveau qu’intervient le choix delon des critères techniques : le prisme de température de couleur, l’indice de rendu des couleurs, et la stabilité de l’éclairage (sans scintillement).

La température de couleur

Spectre de température de couleurs large (1 000 K à 10 000 K). Le spectre d’une lampe LED varie le plus souvent de 2 700 K à 6 500 K.

Le spectre de température de couleurs doit être aussi large que possible pour reproduire toutes les nuances de la lumière naturelle, chaudes comme froides. La température de couleur est donnée en K (kelvins). Une lampe à 2 500 K propose une teinte jaune orangé dite chaude comme une ampoule à incandescence classique. Maintenant, si on va à l’autre bout du prisme avec une lampe à 6 500 K, la lumière diffuse une teinte blanche avec une composante bleue proche de la lumière du soleil à son zenith.

  • ~2700K = Blanc chaud
  • ~3000-4000 K = Blanc (blanc neutre)
  • ~5000K = Blanc froid
  • > 6500 K = Lumière du jour

L’indice de rendu des couleurs

L’indice de rendu des couleurs (IRC) représente la capacité d’une lumière à restituer fidèlement les couleurs naturelles que nous percevons. L’IRC est exprimé en Ra et évalué sur une échelle de 0 à 100. La valeur 100 Ra correspond à la source de référence qui est la lumière naturelle du jour. Les sources lumineuses disposant d’un indice IRC inférieur à 70 Ra modifient notre perception des couleurs. Pour l’éclairage de bureau, il est recommandé de choisir une lampe avec un indice IRC supérieur à 70 Ra, idéalement 80 Ra. Pour répondre au besoin d’un éclairage de qualité exceptionnelle, il est nécessaire de prendre une source lumineuse avec un indice égale ou supérieur à 90 Ra.

La plupart des lampes LED commercialisées ont un IRC de 75 à 85 Ra. Certains modèles haut de gamme comme la lampe de bureau intelligente Dyson Lightcycle Morph atteignent le niveau exceptionnel de 93 Ra.

Le scintillement lumineux

Ampoules suspendues

Les ampoules et lampes émettent un flux lumineux non régulier. Ce scintillement, appelé également flicker en anglais, peut être incommodant et entraîner fatigue et parfois migraine. Ce phénomène est lié au courant alternatif 50 Hz qui circule dans un sens puis dans l’autre. Il est perceptible à divers degrés, selon la fréquence du scintillement et son intensité. Un flicker rapide de 60 allumages-extinctions par seconde n’a aucun effet négatif grâce au phénomène de persistance de l’image. La lumière s’imprime dans la rétine et le cerveau est “trompé”. C’est le même phénomène qui est observé avec le balayage (ou rafraîchissement) d’un écran à 60 Hertz. Toutefois, les flickers ultra rapides peuvent troubler l’utilisateur car même si notre vision est dupée, l’organisme peut ressentir ces fluctuations.

Les anciennes ampoules à incandescence, branchées directement sur la prise subissaient 100 micro coupures par seconde. Aujourd’hui, les bonnes ampoules LED disposent de composants électroniques qui transforment le courant alternatif en courant continu. Elles ne produisent ainsi aucun scintillement et leur lumière n’est jamais interrompue.


Comment choisir sa lampe de bureau ?

Après avoir vu les notions d’éclairage et les aspects techniques, il ne reste plus qu’à choisir la lampe qui correspond le mieux à vos besoins. Voici les principaux critères d’une lampe de bureau fonctionnelle

Elle est réglable et doit pouvoir proposer une large amplitude de mouvement. Elle dispose de plusieurs points d’articulation et d’une tête orientable pour diffuser la lumière sur la zone souhaitée.

Elle peut être à pince pour minimiser l’espace occupé sur le bureau ou bien pour l’accrocher sur le haut du moniteur comme une barre lumineuse.

Le choix d’une lampe LED s’impose de plus en plus chaque jour grâce à sa faible consommation énergétique, ses réglages d’intensités et de température de couleur. Alors que la durée de vie d’une ampoule à incandescence est de 1000 heures seulement, celle d’une LED peut dépasser les 25 000 heures !

Regardez les fonctionnalités annexes comme la présence d’une sortie USB qui permet de recharger vos appareils, la minuterie et le détecteur de présence.

Enfin, le critère esthétique est sans nul doute, le choix le plus subjectif car il correspond à votre goût et au ton que vous souhaitez donner à votre espace de bureau. Le choix d’une lampe de bureau design est révélateur de votre personnalité … et votre niveau social.

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